Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la Haute Couture, c’est le titre de la nouvelle exposition à dévorer des yeux à la Fondation Alaïa à partir du 15 décembre. Tout au long de sa vie Azzedine Alaïa fit l’acquisition de plus de 500 modèles de Christian Dior. L’exposition réunit près de 70 modèles des deux couturiers. Des archives des années 1950 et créations de Azzedine Alaïa, toutes issues des collections qu’il a constituées avec exigence, aujourd’hui préservées au sein de sa fondation, conversent avec subtilité de propos.

En 1956, Paris n’était plus l’horizon lointain que le jeune Azzedine Alaïa regardait rêveur en feuilletant
les magazines de mode. Parti de Tunis avec pour tout bagage une lettre de recommandation, il franchit les portes de la capitale, et d’une pierre deux coups, le seuil d’une maison de couture, la plus grande. Sur les encouragements de Habiba Menchari, figure de l’émancipation féminine en Tunisie et mère de Leila, proche amie, Azzedine Alaïa débarque de l’aéroport et se rend directement au Champ de Mars, chez Madame Lévy-Despas, cliente chez Christian Dior. Elle lui trouve un stage dans les ateliers.

Le couturier en herbe nourrira une admiration sans
bornes pour Dior dont les robes, véritables architectures de jupons en lévitation, ne cessaient de le fasciner.
Les premières robes qu’Alaïa réalise pour quelques clientes résument à elles seules sa passion pour les
toilettes si parisiennes que le maître du faste ordonnait alors. Ces robes de cocktails, qui à ses dires « semblaient tenir debout toutes seules », l’orientaient vers des mystères de coupe que sa vie durant il chercha à résoudre, devenu lui-même le plus virtuose des couturiers de son temps.


Fondation Azzedine Alaïa
18, rue de la Verrerie, 75004 Paris
Exposition du lundi 15 décembre au dimanche 24 mai 2026
Ouvert tous les jours de 11h à 19h.