Si les dessins de Charlotte Colt étaient un genre littéraire, ils seraient un poème. Ceux de Jean Cocteau : Pourquoi j’aime tant, Mes songes et moi, ou encore La couronne de tes mains ; « Si mon nom quelque jour se fixe en une étoile, Si des jeunes cœurs aiment la regarder (…) Et qu’un ange au travail vint doucement m’aider. Que serais-je sans toi ? » Charlotte assume son hypersensibilité comme un joyeux cadeau de la vie qui lui permet de ressentir, d’aimer et de créer avec une myriade d’émotions et de couleurs. Rencontre avec une nouvelle invitée de ma rubrique Girls Girls Girls.
Qu’est ce qui fait de toi une fille du sud ?
Charlotte Colt : Merci Linda de penser à moi pour ton interview des « Southern Girls », j’adore l’idée. Ce qui fait de moi une fille du Sud, c’est mon enthousiasme constant, mêlé à un amour fou d’une météo belle et tendre ! Je dirai aussi; passer la moitié de l’année en maillot de bain et en sandales. Enfin, j’ai un attachement très fort à mes racines, je suis née et j’ai grandi à Nice, et … j’y suis revenue et j’ai le sentiment d’être en paix ici.
Peux-tu évoquer tes études et ton parcours professionnel ?
Charlotte : J’ai un parcours universitaire assez classique : hypokhâgne, khâgne et « khûbe » (3 années de prépa littéraire) puis école de commerce (ESC Grenoble) pour finir par un an de master à l’institut Français de la Mode. J’ai adoré mes années d’études, entre Nice, Grenoble et Paris. Je démarre ensuite dans la vie professionnelle chez Dior (division Parfums en 2012) en tant que chargée de projets Patrimoine. Pour les premières expositions de marque de la Maison. C’était génial. Par la suite je vadrouille entre CDD, freelance, interim en communication / événementiel en agence de pub, à l’AROP (Opéra de Paris) et agence événementielle (Atelier Lum). Je ne tiens pas en place, ou plutôt je ne suis pas à ma place. Je démissionne courant 2019, pour réfléchir à ce que je veux faire tout en gardant des missions en freelance. Mes expériences sont très enrichissantes mais il me manque un épanouissement certain qui va finir par arriver en plein confinement en 2020 : tout s’arrête côté missions freelance événementielles, donc je dessine et je ne fais que ça, rien d’autre.
Nice, ma muse, ma victoire, ma confidente. Nice, mon armure, ma parure, ma force. Elle est sensible, forte, aimante, solaire, mais aussi sensuelle. C’est une alliée de toujours. Ma sœur de cœur, comme dirait ma fille !
Qu’est ce que Nice a de différent ? Les rencontres, la lumière, la vibe ..?
Charlotte : La différence entre ici et le reste du monde… c’est que nous habitons une carte postale. On passe en 40 minutes de l’arrière-pays à la montagne, puis aux plages, ou encore aux îles… on a tout ! Et plus concrètement, je dirai que c’est une ville qui change énormément, tant sur la scène artistique, culinaire, que fashion…de nombreuses personnes contribuent à opérer ce doux changement. Pourvu que ça dure !
Peux-tu me parler de ton arrivée à Nice, de l’élément déclencheur qui fait que tu es revenu t’installer à Nice à un moment de ta vie ?
Charlotte : Nous nous sommes confinés à Nice avec mon mari et nos deux enfants, dans l’appartement de mes parents au Port. Et nous ne sommes plus jamais repartis. C’est aussi simple que ça. Nous avions déjà pour projet de revenir vivre à Nice à la rentrée 2020, donc le COVID a accéléré les choses… C’était une évidence de revenir un jour y vivre, on a fait ce choix pour nous mais surtout pour nos enfants.
Tes spots préférés à Nice et sur la riviera ?
Charlotte : Il y en a trop, mais clairement je dirais que pour le café le matin, en toute simplicité avec la plus belle vue : le restaurant du Club Nautique de Nice. Pour les belles lumières du soir et des assiettes méditerranéennes, Babel Babel, et enfin des glaces délicieuses, la découverte : Frisson dans le vieux Nice. Tadam !
J’aime les gens, mes enfants et mon mari, aller faire des expositions et m’émerveiller devant un tableau, une sculpture … les choses non définitives, les bouleversements soudain, l’absence de plans tout faits, et manger et boire. Pleurer d’émotion pour rien, juste parce que c’est beau. Et je rêverai de créer et peindre des costumes de théâtre, de ballet !