Été 2020, Agathe pose ses valises à Marseille accompagné de son amoureux. Depuis quelques mois, ils sont les heureux parents de Viggo. Elle est photographe et directrice artistique. “Deux grands mots qui veulent tout et rien dire mais ce sont ceux que j’ai choisi pour me présenter en soirée suite à la question un peu bateau, gênante pour certains et cool pour d’autres « tu fais quoi dans la vie ? ». “
On dit de ses photos qu’elles sont comme des souvenirs, qu’il suffit de les regarder pour être plongé dans L’enfance, un moment tendre qui réveille une douce nostalgie ensoleillée. On dit qu’elles sont kitch et populaires, bienveillantes et solaires. Tout ça a la fois et bien plus encore. Agathe est une nouvelle invitée de ma rubrique girls girls girls.
- Si tu devais définir Marseille en quelques lignes, comme si tu décrivais une personne ou que tu racontais une petite histoire que dirais-tu ?
Agathe : Marseille, c’est l’amour de ma vie. J’ai jamais envie de la quitter et toujours hâte de la retrouver. Je ne peux pas me passer d’elle plus de 4 jours, j’ai envie de la voir tous les jours. Je l’aime avec ses bons et mauvais côtés, été comme hiver. C’est le soleil de ma vie et le phare de mes nuits. Je lui dis tous les jours qu’elle est belle et que je l’aime même quand elle est se rebelle.
Marseille, c’est l’amour de ma vie.
- Tes spots préférés à Marseille ?
Agathe : Chez le Belge (Calanque de Marseilleveyre), Welcome café (8, rue des Catalans 13007), Ripaille (56, rue Lorette, 13002), Chez Etienne (43, rue Lorette, 13002), Pétrin Couchette (7 Cours Saint Louis 13001), La plage des Catalans et le trajet du bus 83 (qui longe la Corniche Kennedy)
- Tes premiers ressentis la première fois que tu découvres Marseille ?
Agathe : Je me suis sentie super libre ici, comme si je pouvais être capable de tout, même des trucs les plus fous. J’y étais bien seule et je trouve que c’est un bon critère pour se dire qu’on peut vivre dans une ville : s’y sentir bien seule mais être très bien entourée.
- Qu’est ce que Marseille a de différent ? Les rencontres, la lumière, la vibe … ?
Agathe : La lumière ça c’est certain mais c’est le cas de beaucoup d’autres villes dans le sud. Donc je dirais que la spécificité de Marseille c’est d’être à la fois une grande ville et en même temps un village. Et donc d’avoir tous les avantages d’une grande ville : plein de choses à faire, la culture partout, la diversité, le mouvement, les restos et bars à foison. Et ceux d’un village : une grande proximité entre les gens, être reconnu par son boulanger de quartier, vivre un dimanche vraiment calme où tout est fermé et où on est invité à manger chez des amis, les vrais coups de mains entre voisins, commencer des amitiés au café du coin. Et puis c’est la mer à la ville. Dès que la ville devient trop présente et intense, on a cette chance immense de pouvoir enfiler son plus beau maillot ou juste aller se vider la tête au bord de l’eau.
Je vis de ma passion; la photographie. Je ne dirais pas que je suis chanceuse parce que j’ai réussi à me faire à la sueur de mon front et c’est bien de le dire, tout ne se passe comme sur Insta !
J’aime prendre des cafés le matin, c’est un principe de vie, aucune journée ne commence sans un café.
- Si tu peux me parler de toi, de ton travail et de tes rêves ?
Agathe : J’aime bien manger, c’est une des choses qui m’anime le plus : un bon repas solo ou en colo. J’aime les petites choses simples de la vie en fait : une sieste au soleil, un petit déjeuner en terrasse, m’asseoir et regarder les gens dans la rue, un fou rire pour un truc con, un plat de pâtes le soir après une grosse journée, un épisode de Friends tous les soirs pour le moral, au moins un câlin par jour et photographier la vie qui m’entoure. Ça fait le lien avec le boulot : j’adore avoir des idées, c’est ce qui m’excite le plus, trouver des idées ou réaliser celles que l’on me confie. Je crois que ce qui me plait le plus dans mon métier c’est de créer, d’imaginer et tout ça via le médium qu’est la photo. J’ai du mal à décrire mon travail et à me définir donc j’aime bien laisser les autres en parler parce que finalement ce sont les autres qui regardent mes photos et les vivent. On dit donc de mes photos qu’elles sont comme des souvenirs, qu’il suffit de les regarder pour être plongé dans un souvenir d’enfance, un moment tendre. Comme une douce nostalgie ensoleillée. On dit qu’elles sont kitch et populaires, bienveillantes et solaires.
J’ai beaucoup de rêves, le dernier en date c’était que ma grand-mère rencontre mon enfant et il s’est réalisé pas plus tard qu’en novembre. Mais si je devais en citer un nouveau : réaliser une expo photo et édito avec une thématique précise à Arles ou Marseille, sur un sujet qui m’anime. Des photos et aussi des mots parce que pour moi l’un ne va pas sans l’autre.
Son studio : www.instagram.com/cagnard.studio