Eve est artisane céramiste. Elle est installée avec son amoureux sur la côte d’azur. Ce sont ses souvenirs heureux d’enfance et l’envie de renouer avec une activité créative (et tellement addictive) qui l’ont mené à la céramique ! Elle travaille la terre à quelques mètres de chez elle dans un atelier où le temps se fige paisiblement au cœur des oliviers, à la Trinité, dans les Alpes-Maritimes.

Peux-tu évoquer tes études et ton parcours professionnel ?
Eve : Après avoir étudié le droit, l’histoire de l’art puis la gestion, j’ai eu envie d’apprendre un savoir-faire manuel. Je faisais de la céramique étant enfant et j’ai toujours gardé un œil curieux et fasciné par les gestes d’artisans d’art. En 2019, j’ai donc repris une formation d’un an pour apprendre à tourner le grès. A l’époque, j’habitais toujours à Paris. C’était une période incroyable ! En 2021 je suis venue m’installer à La Trinité avec mon compagnon. Depuis, je vis à quelques mètres de mon atelier qui se situe dans l’ancien poulailler, entouré d’oliviers. Ce cadre a été décisif pour moi : il m’a permis de véritablement établir mon activité et m’y consacrer à 100%. Aujourd’hui, je travaille sur mes propres collections mais collabore aussi sur des projets variés notamment avec des chefs de la région. Cela nourrit beaucoup ma technique et ma créativité !

Comment est né ton désir de devenir céramiste
Comment tu définirais ton style
& quels sont tes sources d’inspiration ?
Eve : Mon envie de me consacrer à la céramique est née de cette curiosité manuelle et créative. Elle a grandi au fil de ma formation avec la recherche constante du geste juste.
Il est difficile pour moi pour qualifier mon style, qui continue de se nourrir et d’évoluer. Aujourd’hui, j’imagine et fabrique des objets du quotidien principalement à l’aide du tour de potier et j’ai à cœur d’élaborer une gamme de couleurs que j’étoffe au fil du temps, toujours dans un souci d’harmonie et de finesse. Le choix de formes simples s’est fait naturellement, pour inviter à la contemplation de chaque nuance. En termes d’inspiration, la lumière du Sud a été un déclencheur important. C’est une source d’inspiration en soi ! Elle va de paire avec la nature qui entoure mon cadre de travail depuis 4 ans, car mon atelier est perché au milieu des oliviers.
L’art n’a jamais vraiment occupé une place majeure dans mon environnement familial mais j’ai
toujours été encouragée à explorer ma sensibilité créative et manuelle !

Quels ont été tes tous premiers ressentis la première fois que tu as découvert la côte d’Azur ?
Eve : Mes premières impressions ici se cristallisent sur cette diversité des paysages. Ce qui m’a frappée, c’est à quel point il est facile de changer de décor en seulement quelques kilomètres. C’est ce que j’apprécie particulièrement ici : le fait de pouvoir être dépaysé et se sentir en vacances le temps d’une soirée ou d’un week-end, dans le même département…


Qu’est ce que la côte d’Azur a de différent ? Les rencontres, la lumière, la vibe .. ?
Eve : Définitivement : la lumière ! Je continue de m’en émerveiller et elle joue un grand rôle sur mon moral. Je ne pensais pas devenir aussi vite si exigeante avec la météo mais maintenant, et bien qu’ayant grandi en région parisienne, je râle à chaque nuage comme tout bon azuréen.

Quels sont tes endroits préférés dans le sud ?
Eve : A Nice, j’aime passer boire un café chez Cafés Indien ou dans le joli décor de Selah vers la Libération. Et pour diner, je ne regrette jamais l’ambiance décontractée et les plats travaillés d’Hugo au Lavomatique. J’ai aussi découvert récemment le Panier et j’ai déjà hâte d’y retourner !
Si tu peux aussi me parler de toi, de ce que tu aimes, de ton amour pour ton travail, de tes projets et rêves…
Eve : L’activité physique occupe une part importante de mon temps libre. Comme la céramique, elle me permet d’éclaircir mes idées et m’empêche de voir le temps défiler ! Et d’un point de vue professionnel, je rêve de collaborer avec des artisans de tous horizons pour imaginer une œuvre, une installation ou un événement commun. C’est encore très flou mais ce qui me fait envie dans ce projet c’est d’échanger, croiser des techniques et imaginer de nouveaux objets !