Dès son premier cours de céramique, Inès ressent un apaisement. Elle est la jeune maman d’une petite fille; Lila et ce qui devait être une bulle de respiration devient une révélation. Encouragé par son mari, Marvin, elle trouve le courage d’arrêter sa carrière de juriste et d’exprimer sa créativité à travers ce fabuleux médium qu’est la terre. Elle installe son atelier dans leur maison à Mougins, poste ses créations dont le vase Méditerranée, inspiré par la dernière sortie en bateau avec son grand-père, et le vase des amoureux. C’est un succès. Umami est né. C’est aujourd’hui une affaire de famille, sa maman Cathy brode les abat-jour de ses pieds de lampe et une nouvelle collection de serviettes de table. Umami c’est aussi une façon de se rappeler des gens qu’on aime et qui ne sont plus là, de les célébrer, de leur rendre hommage à travers des objets. Et, comme par magie, les souvenirs s’incarnent et les madeleines de Proust prennent vie.
Qu’est ce qui fait que tu es une fille du sud ..?
Inès : Ce qui me définit comme une fille du Sud, c’est d’abord le fait d’avoir grandi là-bas. J’ai tenté de m’éloigner en déménageant à Paris pendant trois ans, mais j’y suis rapidement retournée, attirée par le besoin impérieux de soleil, de lumière, d’espace et de nature. Bien que j’apprécie beaucoup Paris, je suis profondément attachée aux qualités uniques du Sud : une luminosité, un espace et une nature qu’on ne trouve, à mon avis, nulle part ailleurs. Peut-être y trouve-t-on aussi une certaine légèreté et simplicité de vie qui me sont essentielles.
Je suis profondément attachée aux qualités uniques du Sud : une luminosité, un espace et une nature qu’on ne trouve, à mon avis, nulle part ailleurs. Peut-être y trouve-t-on aussi une certaine légèreté et simplicité de vie qui me sont essentielles.
Peux tu me parler de tes études et de ton changement de parcours professionnel ?
Inès : Après avoir étudié le droit pendant cinq ans et obtenu un master, suivi de deux années de préparation au barreau, j’ai travaillé dans le domaine juridique. Cependant, j’ai vite ressenti le besoin de renouer avec ma vie personnelle et de croire vraiment en ce que je faisais. Un tournant décisif est survenu avec la naissance de ma fille, Lila, qui a aujourd’hui cinq ans. Cette période m’a poussée à tout mettre en pause et à prendre une année pour réfléchir et redonner un sens à ma vie. C’est à ce moment que la céramique est entrée en scène. Ce qui a commencé par des cours du soir, pour m’évader du quotidien de jeune maman, est devenu un hobby de plus en plus prenant, puis une véritable passion. Le confinement a été une période propice pour expérimenter davantage et commencer à produire sérieusement. En publiant mes créations sur les réseaux sociaux, j’ai reçu mes premières commandes et les choses ont rapidement évolué à partir de là.
Peux-tu me parler de ton arrivée à Mougins, pourquoi cette ville tout particulièrement ?
Inès : Nous avons initialement choisi Mougins pour nous rapprocher des parents de mon mari et de son lieu de travail. Cependant, nous avons découvert que cette ville est véritablement un havre de paix. Située en pleine campagne, elle n’est qu’à quinze minutes de Cannes et de la mer. Mougins nous offre une tranquillité rare, préservée de l’agitation urbaine. Entourés de nature, nous profitons d’une vie simple et apaisée, loin du stress des grandes villes.
Si tu devais définir Mougins en quelques lignes. Comme si tu décrivais une personne ou que tu racontais une petite histoire que dirais tu ?
Inès : Je dirais que Mougins est un lieu qui combine harmonieusement plusieurs éléments attrayants. C’est à la fois la campagne, baignée de soleil, embaumée des bonnes odeurs, de charmants petits commerces. C’est également un centre d’art ; Picasso y a vécu et y a créé une grande partie de son œuvre. Enfin, c’est un magnifique village, et j’adore l’atmosphère unique des villages. Mougins incarne vraiment un mélange parfait de nature, culture et histoire.
Quels sont tes endroits préférés à Mougins et dans le sud de la France ?
• Le restaurant Bohème à Mougins : Ce restaurant offre une vue imprenable. Je le recommande vivement pour l’excellence de ses plats et la beauté de son cadre.
• L’Hôtel des Belles Rives : Ce lieu chargé d’histoire offre un cadre absolument magnifique,
• L’Hôtel du Couvent : Bientôt ouvert à Nice, cet établissement promet d’être incroyable j ai vraiment hâte de le découvrir.
• Pour une promenade agréable, le Cours Saleya à Nice est idéal. Flâner dans ce marché coloré et parcourir le quartier des antiquaires est toujours un plaisir.
• Enfin, en tant qu’amoureuse des villages, je vous recommande vivement de visiter les villages de Mougins, Valbonne, Biot et de Peillon. Le restaurant La Madone à Peillon, un lieu à l’atmosphère unique et à la cuisine exquise.
Si tu peux aussi me parler un peu de toi, de ce que tu aimes, de ton amour pour la céramique, de ton travail et de tes projets et rêves…
Inès : Je suis passionné par les beaux livres et la musique, trouvant de l’inspiration dans les petits détails de la vie quotidienne. J’adore cuisiner pour ma famille ; c’est une activité qui me détend profondément. Dans ma vie professionnelle, je m’épanouis en tant que céramiste, et j’ai la chance de ne pas vraiment ressentir cela comme du travail. Vivre de sa passion est un privilège que j’apprécie chaque jour. Mon rêve serait d’ouvrir un jour un espace hybride où il serait possible de se former à la céramique, tout en créant un univers complet et immersif autour du concept d’umami. J’imagine un lieu mêlant un café, des livres, et peut-être d’autres espaces créatifs, offrant une expérience enrichissante et inspirante à tous ceux qui le visitent.