Si je devais résumer le travail artistique de Philippe Echaroux en quelques lignes je dirai : ” Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur; notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au delà de toute limite. C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.” Une citation de l’autrice américaine Marianne Williamson. Philippe Echaroux, est, avant tout, un magicien. Toujours en contact avec son âme d’enfant, il dépose des messages d’amour éphémères sur les murs, les monuments, les forêts et même les glaciers du monde entier. Avec pour objectifs : aller à la rencontre des autres et diffuser de L’AMOUR. Ses projections lumineuses sont autant d’invitations à la réflexion, à l’introspection, qui agissent comme des boosteurs énergétiques et invitent à la réalisation de soi et au respect du monde qui nous entoure. Son outil ? La lumière. L’inventeur du Street art 2.0 est né à Marseille, il y vit et y travaille. Une ville chère à son cœur qu’il considère comme son camp de base.
Parle moi de ton parcours et de ce qui t’as donné envie d’être photographe
Philippe Echaroux : Je me suis intéressé à la photographie par pure curiosité. J’ai toujours été attiré par différentes formes d’expressions artistiques, j’ai écrit pas mal de choses diverses et variées, j’ai toujours fait de la musique, et la photographie s’est un peu retrouvée par hasard sur mon chemin. Ce qui m’a permis d’approfondir cet art si rapidement a été la gestion de la lumière. Ça me passionne vraiment. J’aimais l’idée de ne pas passer des heures sur mon ordinateur, mais au contraire de devoir inventer tout un tas de bricolages farfelus pour créer ma signature artistique. J’ai d’abord fait une carrière de portraitiste, carrière que je poursuis, évidemment, aujourd’hui, mais j’ai aussi rapidement eu envie de m’adresser à des gens comme moi. J’entends par là que je ne suis pas spécialement quelqu’un qui va souvent dans des galeries d’art ou dans les musées et je suis paradoxalement plutôt éloigné du monde de l’art, mon univers est plutôt le monde du sport et ça me va très bien.
L’Art urbain a alors été une évidence car il permettait de placer l’Art sous les yeux des gens. J’ai alors décidé de me lancer dans cette forme artistique mais à ma manière, je ne voulais pas être un interprète de ce qui existait déjà mais je voulais inventer ma propre approche du Street Art.
Après pas mal de recherches et encore une fois de bricolages, j’ai réalisé qu’utiliser la lumière pour faire le lien avec ma carrière de photographe était évident. Un point très important est que ce médium correspondait aux valeurs que je voulais mettre en avant, à savoir ne pas laisser de traces de mon passage éphémère.
On est obligé d’aborder Marseille évidemment ! Qu’est ce que cette ville a de spécial, tu y vis toujours ? Si tu devais décrire Marseille comme si tu parlais d’une personne ou que tu racontais une histoire, que dirais tu ?
P E : Je suis né à Marseille et j’y vis toujours c’est clairement mon camp de base ! Pas facile de décrire Marseille, je dirai que Marseille est une amie à la sensibilité extrême. Elle parle fort, elle est limite intimidante quand tu la vois là comme ça dans la rue. Mais si tu as la chance de boire un café avec elle, alors là tu découvres toutes les nuances de sa personnalité, derrière son accent. Une grande gueule ultra sensible !
Marseille est une amie à la sensibilité extrême. Elle parle fort, elle est limite intimidante quand tu la vois là comme ça dans la rue mais si tu as la chance de boire un café avec elle, alors là tu découvres toutes les nuances de sa personnalité derrière son accent.
Tes projets et ton actualité
P E : Nous sortons le 4ème et dernier épisode de la série que nous avons tourné pour Canal + « Le Monde en Lumière » en début d’été. J’ai une grosse exposition dans la ville du Mans, gratuite et publique, qui durera tous l’été et qui se déroule dans tout le cœur historique, dans la rue comme on aime ! J’ai un projet avec une association que je soutiens qui s’appelle Sourire à la Vie que nous allons diffuser surement vers la rentrée scolaire.
Et pas mal d’autres choses 😉