Souhela est la fondatrice de la marque Fields of Yarrow, une gamme de soin sensorielle née à Bali qui puise ses ressources dans les vertus miraculeuses de la nature en respectant nos écosystèmes et en protégeant notre peau. L’un ne va pas sans l’autre. Elle y a mis le goût de son enfance à Marseille entre mer et roche blanche, la rigueur des sciences, l’amour des plantes et des fleurs qui guérit, des senteurs de rose et de néroli qui déconnectent en un instant et apaisent la peau, le cœur et l’esprit. Entretien avec une nouvelle invitée de notre rubrique GIrls Girls Girls, dédiées aux femmes méditerranéennes dont on admire l’énergie et la créativité.
Peux-tu évoquer tes études et ton parcours professionnel ?
Souhela : J’ai grandi à Marseille dans une famille où la nature et la santé tenaient une place importante. Mon père était chimiste, et très jeune, j’ai compris le lien profond entre ce que l’on met sur sa peau et notre bien-être global. Après mes études au Laboratoire technique de Marseille, j’ai commencé à explorer le monde de la botanique et de la formulation, mais c’est vraiment en vivant à Bali que mon parcours professionnel a pris tout son sens.
Là-bas, entourée de guérisseurs, d’herboristes et d’une nature incroyablement généreuse, j’ai trouvé l’inspiration et le courage de créer ma propre marque.
Comment est né ton désir de créer ta marque beauté ? Comment tu as trouvé le nom ?
Souhela : Le désir est né d’un besoin personnel: je cherchais des soins purs, sans compromis, qui respectent autant la peau que la nature. Petit à petit, ce qui était une passion est devenu une vocation. Le nom Fields of Yarrow est venu naturellement. Le Yarrow, ou Achillée Millefeuille, est une fleur aux vertus médicinales puissantes, symbole d’amour et de guérison. Elle incarne ce que je veux transmettre : des soins qui nourrissent à la fois la peau et l’esprit, en résonance avec la force de la nature.
Est-ce que la spiritualité, le bien-être et le sport occupaient une place importante dans ta
famille ?
Souhela : Oui, d’une certaine manière. Mon père m’a transmis la rigueur scientifique et ma grand-tante, guérisseuse respectée, m’a transmis le pouvoir des plantes et l’importance des rituels naturels. Du côté de ma mère, il y a aussi ce lien très fort avec la nature: de génération en génération, les femmes de ma famille ont cultivé un véritable don, une connexion profonde avec les plantes et la médecine naturelle. À la maison, le bien-être passait beaucoup par une alimentation saine, le contact avec la nature et une grande curiosité pour les médecines douces. C’était une sorte de spiritualité simple et ancrée dans le quotidien. Aujourd’hui encore, le sport et le bien-être occupent une place centrale dans ma vie. J’ai besoin de bouger, de respirer, de prendre soin de moi: ce sont mes routines quotidiennes, essentielles pour bien fonctionner et garder l’équilibre.
Le mantra qui t’accompagne et t’aide quand tu en as besoin ?
S. : « La nature guérit. » C’est court, mais c’est toute ma philosophie. J’y reviens toujours quand je doute ou que je cherche à me recentrer.
Pour moi, Marseille c’est une femme sauvage et solaire. Elle est imprévisible mais généreuse, parfois rude mais profondément belle. Elle t’accueille avec ses contrastes, entre la mer, la roche blanche et la lumière qui change tout au long de la journée.
Tes tous premiers ressentis la première fois que tu as découvert Marseille ? Sauf si tu y
es née ..
S. :Je ne suis pas née à Marseille mais nous y sommes revenus dès ma naissance. Ma famille y vit depuis des générations. Mes premiers souvenirs sont ceux d’une enfance au bord de la mer, à grimper sur les rochers et à passer mes journées dehors. Ce n’était pas une découverte, mais plutôt un ancrage. J’ai grandi avec cette évidence que la nature et la mer faisaient partie intégrante de ma vie.
Qu’est-ce que Marseille a de différent ? Les rencontres, la lumière, la vibe … ?
S. : La lumière, sans hésiter. Elle est unique, dorée, presque cinématographique. Et puis l’énergie, Marseille est brute, créative, vivante. Les rencontres se font facilement, il y a une vraie mixité et une liberté qui inspire.
Tes endroits préférés à Marseille ?
S. : Les calanques au lever du soleil, quand tout est encore calme. Le marché de Noailles qui me rappelle mon enfance. Et puis certains petits cafés discrets où l’on retrouve cette atmosphère méditerranéenne simple et authentique comme Moutchou ou Cécile.
Si tu peux aussi me parler de toi, de ce que tu aimes, de ton amour pour ton travail, de
tes projets et rêves…
S. : Je suis quelqu’un de passionnée, avec un profond besoin de créer du sens à travers mon
travail. Fields of Yarrow est une grande partie de ma vie, c’est à la fois un projet entrepreneurial et une mission personnelle: reconnecter les gens à la nature à travers leurs rituels de soins. J’aime l’idée de prendre le temps, de revenir à l’essentiel, de valoriser ce que la terre nous offre.
Mes rêves ? Continuer à développer la marque de manière authentique, ouvrir des lieux de
soins qui soient des refuges de bien-être, et transmettre aux générations futures cette passion
pour la beauté naturelle et respectueuse.
