A l’instar de leur créatrice, les sculptures de Léa Bigot sont vivantes, magnétiques, libres, toujours en mouvement. Leurs courbes, harmonieuses, entrent en résonance avec leur environnement, pour y puiser de la force. Ici à Marseille, elles sont dans leur élément. Du brouhaha de la ville, toujours en pleine effervescence, à la nature apaisante, toujours prête à nettoyer le surplus énergétique et à élever la vibration. Tout est une question d’énergie, Léa le sait et le diffuse à merveille dans ses œuvres en suivant le mouvement qu’elle prend toujours soin d’initier tout en se laissant guider. Une gymnastique inspirante.
– Si tu peux me parler de ton parcours, de comment tu es arrivée à la sculpture et à Marseille
Léa Bigot : Je suis née sur l’Île de la Réunion où j’ai vécu jusqu’à mes dix-sept ans avant de quitter ma famille et d’aller vivre à Paris pour étudier le graphisme et l’édition. J’y suis restée pendant dix ans et c’est à cette période que j’ai développé une passion pour l’Art et le Design du XXe siècle ainsi qu’une attirance grandissante pour le volume. Alors, en parallèle de mon travail de freelance dans l’édition, et au travers d’un projet commun avec mon amie Sarah Espeute appelé Klima Intérieurs, j’ai exploré ma vision de l’objet et de sa place dans la vie quotidienne et dans nos intérieurs. Il y a maintenant cinq ans, j’ai déménagé à Marseille, j’ai retrouvé le soleil, la mer et les falaises. Ce lien retrouvé avec le monde sauvage m’a donné l’impulsion nécessaire pour commencer la sculpture.
Je me sens proche de Marseille, je la sens, comme moi, sans cesse en mouvement. J’aime ses beaux contrastes sous la lumière tranchante. Le centre ville est à cent à l’heure mais quelques minutes plus loin la mer et la montagne sont dans une autre échelle de temps, immense, immuable. C’est un concentré de beaucoup de choses, comme un bonbon tamarin-piment de chez moi, intense mais addictif.
Quelle est ta manière d’envisager ton travail, comment cela évolue et où désires-tu emmener ta créativité pour te sentir toujours pleinement toi-même dans ton travail. A ce propos, est ce que ton travail t’apprends des choses sur toi ?
L B : Mon travail évolue constamment. Il est comme moi intuitif et changeant. J’aime bouger, découvrir de nouvelles choses, tester, expérimenter.
Si tu devais décrire Marseille comme si c’était une personne ou que tu racontais une histoire, que dirais-tu ?
L B : Je me sens proche de Marseille, je la sens, comme moi, sans cesse en mouvement. J’aime ses beaux contrastes sous la lumière tranchante. Le centre ville est à cent à l’heure mais quelques minutes plus loin la mer et la montagne sont dans une autre échelle de temps, immense, immuable. C’est un concentré de beaucoup de choses, comme un bonbon tamarin-piment de chez moi, intense mais addictif.
tes adresses préférées à Marseille et dans le sud
L B : J’adore découvrir de nouvelles adresses, dernièrement j’ai dansé à TWALI un nouveau lieu à la croisée des cultures marseillaises qui fait d’ailleurs un cheesecake Makrout délicieusement surprenant. Pour boire un coup rien ne détrône La Passerelle pour moi, un endroit comme la mer, immuable ! Et puis bien sûr les randonnées dans les calanques et autres massifs rocheux des environs. Je mesure la chance de pouvoir retrouver en pleine nature, de remplir mes poumons de l’odeur des pins et des eucalyptus.
Tes projets et tes rêves
L B : J’ai eu la chance de voyager en résidence et cela à beaucoup nourri mon imaginaire. J’aimerais beaucoup pouvoir continuer à échanger sur les valeurs que transporte le travail de la terre. Cette idée de pouvoir travailler ensemble avec ce que la nature nous offre. Mon idéal serait de pouvoir travailler pour des projets différents à chaque fois et dans des endroits différents. Depuis que j’ai commencé je n’ai cessé de me redéfinir. Alors on verra donc où la vie me mènera !