Ylenia est photographe. Elle partage son temps entre Paris et la french Riviera depuis qu’elle est tombée amoureuse de Nice, il y a quelques années. Une ville colorée et joyeuse qui l’inspire et lui rappelle ses racines mexicaines. Une ville ensoleillée, où il fait bon vivre, qui réalise ses rêves d’adolescente. J’aime ses images instinctives, supra colorful qui retranscrivent à merveille cette si précieuse joie de vivre méditerranéenne. Des photographies solaires et généreuses qui lui ressemblent.
Pouvez-vous me parler de votre parcours, de vos études et de votre vie au Mexique ? Comment vous avez grandi et si vous voyez des similitudes avec le sud de la France ?
Ylenia Cuellar : Je suis née et j’ai grandi à Mexico. J’ai grandi dans une ville de contrastes, pleine de gens et de circulation, entourée de béton, avec aussi de petits oasis. En tant que citadine, j’ai appris très tôt à fonctionner dans un environnement en évolution rapide, et j’ai adoré ! Même si je n’ai pas grandi au milieu de la nature, mes parents ont veillé à nous emmener mon frère et moi faire des voyages dans les petites villes et sur les plages pour nous permettre également de nous connecter avec ce monde. C’est plus tard, lorsque j’étais adolescente et que je suis allée pour la première fois au Yucatán, sur la côte maya, Je suis vraiment tombée amoureuse de la « slow life » et que j’ai commencé à rêver d’un avenir où je pourrais avoir une maison dans une petite ville près d’une plage pour pouvoir nager spontanément au soleil. Mais en tant que citadine, j’avais de grandes ambitions : bâtir une carrière et réussir dans une capitale de la mode. Je voulais, j’avais BESOIN de travailler dans la mode, mais je ne savais pas comment ni quoi faire. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à envisager de déménager à New York ou à Paris pour faire des études qui me permettraient d’atteindre mon objectif. Je penchais pour NY, juste parce que ça me passionnait et que ça me faisait cet effet dingue que j’avais envie d’explorer. Mais j’ai aussi adoré le romantisme de Paris et l’idée d’apprendre à parler la langue et de m’asseoir dans un café pour commander un croissant dans un français impeccable. En fin de compte, Paris a gagné, et même si NY restera à jamais ce rêve magique non réalisé que j’aurais adoré vivre, je pense que la France était censée être ma maison. Mes premières années à Paris ont été magiques, car elles marquent le début de cette vie flashy dont j’ai toujours rêvé. J’ai suivi un programme « International Fashion Management » à ESMOD. Ce qui m’a permis de me lancer dans l’industrie. J’ai travaillé pour un créateur de mode et une startup de mode. J’adorais ce que je faisais, mais j’étais surmené et sous-payé, alors j’ai fini par souffrir d’épuisement professionnel et j’ai arrêté sans plan de secours en vue. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à faire de la photographie par moi-même et qu ’un nouveau monde s’est ouvert. J’ai eu la chance de travailler avec des gens extraordinaires, de réaliser des projets passionnants et de parcourir le monde.
Et c’est un travail qui m’a amené à Nice pour la première fois. J’ai été chargé de photographier une influenceuse invitée sur la Côte d’Azur par l’Office du Tourisme. J’ai donc tout de suite pu découvrir le meilleur de cet endroit et je suis resté accro pour toujours.
Nice est devenue pour moi cette safe place. Le soleil et la chaleur des gens me procuraient un sentiment de familiarité. Bien que complètement différent du Mexique, cela m’a rappelé mes racines.
Ylenia : Alors avec mon mari, nous avons commencé à faire des escapades à Nice de temps en temps et nous nous sommes tellement connectés avec cette ville que nous avions envie de la vivre comme les locaux. C’est ainsi qu’au travers de nombreux rebondissements de la vie nous avons décidé de partager officiellement notre vie entre Paris et Nice. Nice est désormais devenue ma muse. Elle m’inspire tellement ! A chaque fois que j’y suis, j’ai un petit appareil Fuji sur l’épaule et je capture des instants, tout ce qui attire mon regard… en essayant de ne pas trop y penser, en laissant la photo devenir floue voire mal cadrée. Je ne recherche pas la perfection dans ces photos, je veux de l’âme.
Qu’est-ce que vous aimez à Nice ?
Ylenia : Pour commencer, la météo, l’accès à la mer… Le voir, le sentir et l’entendre, c’est vraiment une guérison. Surtout après quelques semaines d’agitation et de stress à Paris.
J’aime le fait que la ville change et évolue constamment tout en préservant le charme d’un petit village. L’architecture, la scène gastronomique, la proximité avec la nature.
Tant de choses à aimer.
Si vous pouviez décrire Nice comme si c’était une personne, que diriez-vous ?
Pétillante, créative, spirituelle et conviviale.
Pouvez-vous me parler de vous, de votre métier et de vos rêves ?
Ylenia : Cela fait quelques années que j’ai commencé à travailler comme photographe freelance dans le secteur de la mode et du lifestyle. J’aime ce que je fais, mais bien sûr, cela s’accompagne de beaucoup d’incertitudes qui peuvent parfois être difficiles.
Même si j’étais très concentrée sur la mode, je suis de plus en plus attirée par d’autres domaines, comme les voyages et les loisirs. Je pense que Nice a été une grande inspiration à cet égard. Dans le passé, je rêvais de réussir dans l’industrie de la mode, de devenir célèbre et de travailler avec les plus gros clients. Mais au fil des années, mes priorités ont changé et mon rêve est désormais simple : pouvoir continuer à faire de la photographie pendant de nombreuses années encore, en travaillant avec des clients, des équipes aimables et passionnées sur des projets qui nous inspirent, nous passionnent et qui nous permettent d’être créatifs et ludiques.